Clermont-Ferrand - Ciné Capitole - du 5 au 12 novembre 2024
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L’ÉTRANGE FESTIVAL CLERMONT-FERRAND
4ème édition - 2021
L'Étrange Festival est de retour à Clermont-Ferrand, pour sa quatrième édition,
du 7 au 12 décembre 2021 !
Fort de ses 27 années de célébration d'un cinéma hors norme et décalé, L’Étrange Festival se décline et s'installe à Clermont-Ferrand. Véritable cabinet de curiosités filmiques, L’Étrange Festival a pour but de faire (re)découvrir des œuvres et des auteurs longtemps ignorés de l'histoire cinématographique.
Festival de cinéma, mais aussi de musique et de performances singulières, L’Étrange Festival n’a jamais cessé de révéler au plus grand nombre des cinéastes devenus emblématiques : les frères Quay, Alex de la Iglesia, Jaume Balaguero, Alex van Warmerdam...
Sur les traces de ce glorieux ainé, La Boîte Noire, association clermontoise, emprunte une voie similaire, portant la bonne parole au milieu des volcans, celle d'un cinéma toujours singulier et surprenant.
Après une année blanche en 2020 pour des raisons sanitaires, les objets cinématographiques non identifiés de l’Étrange Festival Clermont-Ferrand reviennent se poser au Ciné Capitole du mardi 7 au dimanche 12 décembre. L’occasion pour le public clermontois de découvrir des films singuliers, dérangeants, parfois drôles et merveilleux, et toujours mauvais genres.
Voici donc la bande annonce de cette nouvelle édition :
A bientôt pour toujours plus d'étrangetés !
AVANT-PREMIÈRES
Mardi 7 décembre à 20H30 - Soirée d'ouverture
et Samedi 11 décembre à 17H00THE MEDIUM
de Banjong Pisanthanakun - 2021 - Thaïlande/ Corée du Sud - Epouvante/Horreur - 110mn
Avec Narilya Gulmongkolpech, Sawanee UtoommaInterdit aux moins de 12 ans
Sortie nationale, date pour l'instant inconnue.
Dans le nord-est de la Thaïlande où le monde des esprits irradie la culture, une équipe de film partie tourner un documentaire sur le chamanisme, se trouve confrontée à la possession d’un des membres de la famille d’une shaman par un démon terrifiant, et nous fait rentrer lentement dans un cauchemar sans porte de sortie.
Produit par le réalisateur coréen Na Hong-jin, qui poursuit son exploration du surnaturel amorcée avec The Strangers, et précédé d’une réputation sulfureuse, ce petit cousin thaïlandais de L’Exorciste et de Blair Witch à la lenteur très asiatique a reçu de multiples prix dans les festivals, récompensant ainsi une nouvelle vision de l’horreur au cinéma.
Mercredi 8 décembre à 20H30
et Jeudi 9 décembre à 21H30MEDUSA
d'Anita Rocha da Silveira – 2021 – Brésil – Epouvante-horreur/Fantastique – 127mn
Avec Mari Oliveira, Lara Tremouroux, Bruna Linzmeyer
Sortie nationale le 16 Mars 2022Un gang de jeunes dévotes lance des expéditions punitives contre les femmes qu’elles jugent impures. Mais à la suite d’un incident, les certitudes vont se fissurer…
Avec un goût prononcé pour l’étrange, la métaphore et les symboles (dont le titre faisant évidemment référence à la créature mythologique), Medusa interpelle le spectateur, l’emmenant dans des terres à la fois singulièrement familières et effrayantes. Mais si l’on accepte le bizarre sans chercher à tout expliquer, il reste beaucoup de choses à retirer de cette œuvre pop et jubilatoire. Avec son deuxième long métrage, Anita Rocha da Silveira (Mate-me por favor) attaque frontalement le péril de l’extrémisme évangélique dans le Brésil rétrograde de Bolsonaro.
Jeudi 9 décembre à 17H30
et Vendredi 10 décembre à 21H45THE INNOCENTS
d'Eskil Vogt – 2021 – Norvège – Thriller/Drame/Epouvante-horreur – 117mn
Avec Rakel Lenora Fløttum, Alva Brynsmo Ramstad, Sam Ashraf
Sortie nationale le 9 février 2022Les enfants sont-ils méchants ? Le film pourrait se passer n’importe où : quelques immeubles, à la lisière d’une forêt, avec un petit plan d’eau.
On y suit quatre enfants désoeuvrés à travers des halls d’immeubles. Ils se découvrent d’étranges pouvoirs psychiques, qu’ils utilisent innocemment dans leurs jeux, loin du regard des adultes. Puis leurs distractions prennent peu à peu une tournure inquiétante.Dans son deuxième long métrage, Eskil Vogt nous plonge dans une ambiance à mi-chemin entre le conte merveilleux et un réalisme clinique, voisin des premiers films de David Cronenberg.
Jeudi 9 décembre à 19H30
et Samedi 11 décembre à 21H45JUNK HEAD
de Takahide Hori – 2021 – Japon – Animation/Science fiction – 1h44
Sortie nationale le 11 mai 2022
Un humanoïde high-tech, chargé de ramener des informations nécessaires à la survie de l’espèce humaine, est plongé dans les angoissants sous-sols d’un monde post-apocalyptique, peuplé de créatures répugnantes et agressives.
Vous l’avez peut-être découvert au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand en 2014 où il avait obtenu le prix du meilleur film d’animation, Junk Head revient dans une version «bigger and louder» ! Un “one-man band work” cyberpunk car presque tout - du scénario jusqu’à la composition de musique - a été mené de main de maître par son réalisateur Takahide Hori.
Vendredi 10 décembre à 19h30
et Dimanche 12 décembre à 18h00INEXORABLE
de Fabrice du Welz - 2021 - France/Belgique – Thriller – 98mn
Avec Benoît Poelvoorde, Mélanie Doutey, Catherine SaléeSortie nationale le 26 janvier 2022
Marcel Bellmer, écrivain, ne trouve plus l’inspiration depuis son premier roman à succès. Il emménage avec sa femme, l’éditrice Jeanne Drahi, et leur fille, dans l’immense demeure familiale dont ils viennent d’hériter. Mais une étrange jeune fille, Gloria, va s’immiscer dans la vie de la famille et déclencher une série d’événements inexorables...
Deux ans après avoir clôturé sa « trilogie ardennaise » avec Adoration, que nous avions eu le plaisir de vous présenter lors de notre précédente édition, Fabrice Du Welz revient avec Inexorable, un thriller oppressant qui se veut une nouvelle étape dans la carrière du réalisateur belge : «Ça doit rester chargé de chair, de sensualité, de trouble, d’ambiguïté, de tensions».
Samedi 11 décembre à 19h30
BRUNO REIDAL
de Vincent le Port - 2021 - France - Drame historique - 101mn
Avec Dimitri Doré, Jean-Luc Vincent, Roman Villedieu, Alex Fanguin
Interdit aux moins de 16 ansSortie nationale le 23 mars 2022
Cantal, 1905. Le jeune Bruno Reidal se rend à la police après avoir tué de manière pulsionnelle un enfant. Pour tenter de comprendre son geste, des médecins lui demandent d’écrire ses mémoires.
Attention, film choc ! En adaptant un fait divers du début du siècle, Vincent le Port peint le portrait cru et âpre d’un jeune homme en lutte constante avec ses pulsions, magistralement interprété par Dimitri Doré. Une plongée au cœur du mal qui prend aux tripes !
SÉANCES JEUNE PUBLIC
Ces deux films font également partie de notre thématique "Futurs Extérieurs"
Mercredi 8 décembre à 14h00
LE BARON DE CRAC
Baron Prásil
de Karel Zeman – 1962 – Tchécoslovaquie Animation/Fantastique – 87mn
Avec Milos Kopecky, Jana Brejchova
VFFraîchement arrivé sur la lune, un cosmonaute y rencontre le Baron de Crac. Prenant le cosmonaute pour un habitant de la lune, le Baron décide de lui faire visiter la Terre à sa façon. Ils atterrissent à Constantinople où ils délivrent une princesse prisonnière du Sultan. Le trio s’échappe sur un navire et s’élance dans des aventures plus extraordinaires les unes que les autres.
Vibrant hommage à Méliès et à Jules Verne, mêlant incrustations et prises de vues réelles avec brio, Karel Zeman déroule son conte d’aventures fantastiques avec un remarquable sens du rythme et nous entraîne avec humour et légèreté dans une féérie de couleurs et de décors.
Inventif, poétique, un constant émerveillement !Samedi 11 décembre à 13h45
LA CITÉ DES ENFANTS PERDUS
de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro – 1995 – France
Conte fantastique – 112mn
Avec Dominique Pinon, Ron PerlmanSur une plateforme maritime bordée d’un champ de mines et entourée de brouillard, vit Krank, un inquiétant personnage entouré de clones et d’étranges créatures qui vieillit prématurément car il a perdu la capacité de rêver. Pour retarder ce processus de vieillissement, il kidnappe des enfants du port de la ville proche pour leur voler leurs rêves.
Ce conte cruel qui emprunte aussi bien au cinéma, à la littérature qu’à la bande dessinée navigue entre merveilleux, onirisme et une atmosphère trouble. Jeunet et Caro livrent un récit original aux multiples ruptures de ton, le film étant capable d’émouvoir, de faire rire ou de frissonner. Porté par la somptueuse photo de Darius Khondji, la vibrante musique d’Angelo Badalamenti et les incroyables costumes de Jean-Paul Gaultier, ce film hors du temps n’a pas pris une ride.
FUTURS EXTERIEURS
Étrange époque que ce début de décennie ! Coincés entre une course à l’espace surmarketée, menée par les représentants d’une société ultralibérale en pleine dégénérescence, des avancées scientifiques et technologiques nous promettant le meilleur comme le pire, et une réalité sociale, sanitaire et climatique faisant clignoter tous les voyants au rouge, il peut nous sembler difficile de rêver demain en 2021.
Alors, on se tourne vers le cinéma, ce « petit salarié de nos rêves », et qui veut rêver du futur regarde logiquement vers la science-fiction. Le genre est aujourd’hui trusté par les Etats-Unis (principal responsable de ce mode de vie hyper-capitaliste, comme par hasard...), dans une industrie qui fait de chaque film une marchandise consommable instantanément, sans la surprise ni la singularité qui font pourtant le sel de la création artistique. Everything is a copy of a copy of a copy, comme l’écrivait Chuck Palahniuk.
Et puis il existe des futurs alternatifs, des futurs d’ailleurs. Des futurs rêvés hors de l’empire américain, en République Tchèque, en Italie, au Japon (si vous jetez un œil à Junk Head, en avant-première !), et évidemment en France, pays pourtant matriciel à la science-fiction, de Jules Verne à Métal Hurlant, en passant par Méliès et le travail de Jeunet et Caro et les théories postmodernes de Baudrillard qui irriguent le genre. Ce sont ces futurs extérieurs que nous souhaitons vous offrir dans ce festival, une porte vers des rêves de demain qui, nous l’espérons, vous transporteront le temps d’un film hors de cette Annus Horribilis !
GO FUTUR !
Mercredi 8 décembre à 18h00
COSMODRAMA
de Philippe Fernandez – 2015 – France
Science-fiction/comédie – 112mn
Avec Jackie Berroyer, Bernard BlancanAu cœur de l’espace intersidéral, dans un vaisseau spatial, les sept membres d’équipage tout juste sortis d’une cryogénisation ne savent plus ni où ils sont, ni où ils vont, ni d’où ils viennent. Entre dédale de couloirs, cellules de travail, salle de boxe, sauna et lounge, nos voyageurs spatiaux cherchent à percer le mystère de la condition de l’homme perdu au milieu de l’univers.
Ce drame cosmique mêlant poésie, burlesque et questionnement métaphysique est un pari culotté à l’heure où la science-fiction a depuis longtemps rendu les armes au genre du film d’action. D’autant plus osé que la cinématographie française s’est de longue date interdite d’explorer ces lointaines contrées stellaires. Un OCNI, Objet Cinématographique Non Identifié où les acteurs, tous excellents, nous entraînent dans une aventure filmosophique.
Vendredi 10 décembre à 17h45
LA PLANÈTE DES VAMPIRES
(Terrore nello spazio)
de Mario Bava – 1965 – Italie – Science fiction – 86mn
Avec Barry Sullivan, Evi MarandiDeux vaisseaux spatiaux sont envoyés explorer la mystérieuse planète Aura. Rapidement, le premier arrivé ne répond plus. À l’atterrissage, les membres de l’équipage du deuxième vaisseau deviennent fous et commencent à s’entretuer. Peu à peu, les explorateurs réalisent que d’autres êtres vivants sont présents sur cette planète et cherchent à les tuer pour s’emparer de leur corps et s’échapper de leur planète à l’agonie.
Longtemps oublié, Nicolas Winding Refn décrit La Planète des Vampires comme «un chef d’œuvre de la science-fiction». Cette œuvre à part dans la filmographie de Mario Bava, probablement sa plus pop avec Opération Peur, nous fait voyager dans des paysages fantasmagoriques aux décors surnaturels et géométriques dans lesquels les corps érotisés des protagonistes se fondent dans une flamboyante féérie de couleurs. La preuve que l’on peut tirer le maximum d’un budget ridicule de 20 000 dollars tant que l’imagination est au pouvoir.
Dimanche 12 décembre à 16h00
IKARIE XB-1
de Jindrich Polak – 1963 – Tchécoslovaquie
Science fiction – 88mn
Avec Zdenek Stepanek, Dana Medricka
Ikarie XB1 est l’adaptation d’un roman de Stanislas Lem (l’auteur de Solaris), dans lequel, en 2163, un groupe de scientifiques part dans l’univers à la recherche d’une vie extraterrestre, à bord d’un vaisseau au design épuré, régi par une intelligence artificielle.
Ce film tchèque dont une version restaurée a été présentée au Festival de Cannes en 2016 est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs films de science-fiction du bloc de l’Est. Connu pour avoir influencé Kubrick pour 2001, Ridley Scott pour Alien, ou Tarkovski pour Solaris, il est matriciel d’une grande partie du cinéma de SF moderne. Tourné dans un noir et blanc expressionniste que les cinéastes d’Europe de l’Est maniaient avec brio et qui met en valeur ses décors géométriques, son aspect naïf et suranné participe d’une poésie que l’on ne retrouve plus dans les productions contemporaines.
Les deux films de notre programmation "Jeune Public", Le Baron de Crac et La Cité des Enfants Perdus, font également partie de notre thématique Futurs Extérieurs, nous vous renvoyons donc vers cette rubrique pour y trouver plus de détails à leur sujet !
HORS CATÉGORIES
SÉANCE DE CLÔTUREDimanche 12 décembre à 20h00
Séance de clôture
MOPE
de Lucas Heyne - 2019 - USA - Comédie dramatique - 105mn
Avec Nathan Stewart-Jarrett et Kelly Sry
Inédit en sallesDeux amateurs de pornographie décident de vivre leur «American Dream» et d’intégrer l’industrie du X.
Success story ou descente aux enfers ?
A travers un regard presque documentaire, à la fois drôle et glaçant, Lucas Heyne nous emmène dans un univers glauque où l’érotisme et la sensualité frappent par leur absence. Un film viscéral où l’on ne sait jamais où l’on va, mais d’où l’on ne ressort pas indemne.
© La Boîte Noire 2024